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Le Togo est secoué depuis le 4 mai 2020 par un drame inédit. Il s’agit de la mort dans des conditions particulières et non encore élucidées du colonel Bitala Madjoulba. Près d’une semaine après, beaucoup de zones d’ombres subsistent encore autour d’une affaire très complexe. Le silence de l’État nourrit les intrigues. Les supputations vont bon train. Les rumeurs les plus folles et les Fake news ont pris en otage la toile.
Mais c’est l’actualité dans la communauté du défunt qui prend des tournures inquiétantes. En effet, les populations de Siou ont décidé de prendre leur responsabilité en organisant des manifestations pour réclamer justice. La première manifestation tenue jeudi dernier s’est passée sans incidents. Mais la deuxième qui s’est déroulée hier s’est terminé en que de poisson. Soutenues par d’autres cantons Koka, Tenega, Baga, ils ont au moins devant le préfet de Doufelgou, donné un délai de 24 heures pour que leurs revendications soient prises en compte.
« Nous ne sommes plus à l’époque de la blague. Que le corps du colonel Madjoulba nous soit restitué dans les prochaines 24 heures sans discussions et sans conditions », a déclaré le porte-parole du village.
Et d’ajouter : « Que celui qui a été nommé à sa place soit démis de ses fonctions. Nous ne reviendrons pas danser dans une marche pacifique ».
« C’est nous tous qui avions perdu un homme et la dernière fois, vous êtes venus nous remettre des déclarations à envoyer à mes chefs. C’est sur ça que les chefs cantons étaient avec moi. Nous n’allons pas garder le document avec nous », a répondu le représentant du pouvoir local