Le canton de Siou et d’autres cantons de la préfecture de Doufelgou, sont secoués depuis quelques temps par des mouvements de contestation à la suite de la mort le 4 mai dernier, du Colonel Madjoulba Toussain Bitala, Commandant du 1er Bataillon d’Intervention Rapide (BIR). Les manifestants réclament le rapatriement du corps de la victime et exigent que toute la lumière soit faite sur cette affaire.
Elles s’indignent aussi du silence des autorités togolaises, des cadres de Siou et de la préfecture de Doufelgou ainsi que de hauts gradés des Forces armées togolaises (FAT) depuis l’assassinat de leur fils et frère dans son bureau à Lomé.
Le ministre de la Fonction publique, du travail, de la réforme administrative, Gilbert Bawara, originaire de cette localité vient de se prononcer sur le sujet et exprime son regret et sa compassion à la famille du défunt et à ses frères de Siou. « Ce terrible et incroyable drame qui s’abat sur nous exige un grand sens d’humilité et de dépassement et surtout, de la prière et le recueillement pour que l’âme de notre frère repose en paix et que son inhumation intervienne dans la dignité et le calme », a-t-il confié mardi à l’Agence de presse Savoirnews.
« Ma souffrance est profonde et ma douleur si vive. Je ne vois pas à quoi serviraient des agitations et des réactions intempestives. Je n’ai pas à m’autoproclamer représentant ou porte-parole d’une communauté ou d’un groupe de population », a-t-il poursuivi, invitant au calme et au sens de la retenue et du respect de la mémoire de l’illustre disparu.
Il faut noter que des cadres de Siou et de Doufelgou dont les ministres Bawara et Noël Bataka, ainsi que les députés du milieu se sont par ailleurs rendus dans ces localités pour rencontrer des chefs traditionnels, les chefs coutumiers, les représentants des populations, les jeunes et les personnes ressources. Ils se sont également rendus à Niamtougou et dans d’autres cantons pour appeler au calme et à la retenue.
L’objectif étant d’apaiser les esprits et inviter les populations à faire confiance aux autorités qui ont pris le dossier en main, en mettant en place une commission d’enquête, avec à sa tête, le ministre de la Sécurité et de la Protecion Civile, le Général Yark Damehame.
Le ministre Bawara a également exprimé son regret et sa totale désapprobation vis-à-vis de certains agissements qui pour l’essentiel, ne sont pas imputables aux populations de Siou ou de Doufelgou selon lui, mais le fait de quelques groupuscules et individus qui en définitive profanent la mémoire du défunt et déshonorent les coutumes de cette préfecture.
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