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La France, une puissance moyenne, a eu le vice, après les indépendances bidon qu’elle a octroyées aux anciennes colonies gouvernées par ses marionnettes, de retirer les fers aux pieds de ses esclaves africains de l’élite, pour les mettre dans leur cerveau. Apparemment, les colonisés y ont vu un progrès par le déplacement des chaînes des pieds vers le cerveau, puisqu’elles sont devenues invisibles.
Ces élites africaines mal décolonisées sont responsables de tous les malheurs de l’Afrique, par leur refus obstiné de couper le cordon ombilical. Leurs prédécesseurs, sous la colonisation, étaient colonisés et fiers de l’être. Sous le néocolonialisme, ceux d’aujourd’hui sont néocolonisés et fiers de l’être. Ils guerroient pour la langue du colon pendant que leurs langues maternelles dépérissent et se meurent.
La France coloniale et colonialiste a organisé à leur intention, les 4 et 5 octobre 2024, un sommet entre chefs d’État où le sieur Macron a eu le plaisir de compter ses États dépendants, comme un propriétaire compte ses biens.
La francophonie est une arnaque politique dont se sert la France, grâce à une vingtaine de pays africains, pour jouer dans la cour des grands à l’ONU. C’est ainsi qu’elle y pèse plus lourd que l’Allemagne et le Japon qui sont économiquement plusieurs fois plus importants qu’elle. La soi-disant “aide” qu’elle octroie parcimonieusement à ses dépendances africaines est ridicule. C’est une aumône faite à des mendiants abonnés au pacte colonial. Aumône qu’il faut, paradoxalement, rembourser.
Si la colonisation a été un crime contre l’humanité, la francophonie, elle, est une soft power cynique destinée à accroître l’influence de la France en Afrique et dans le monde au détriment des peuples opprimés de notre continent. Les pays africains francophones sont les plus misérables et les plus mal gouvernés de l’Afrique. Partout, dans ses anciennes colonies, elle recrute des hommes et des femmes liges dans tous les domaines pour servir de larbins voire d’espions à sa politique criminelle de soutien des dictateurs et du sous-développenent contre des peuples écrasés. Il s’agit de politiciens, d’artistes, d’entrepreneurs du monde économique, de journalistes prostitués, d’ingénieurs et techniciens, d’universitaires, de cadres des administrations et du privé, d’officiers, de religieux, d’intellectuels mercenaires, etc.
Outre la soft power (influence et propagande), la francophonie,
Ne savent-ils pas que le développement et l’émancipation de nos peuples passent par la culture qui est création à travers nos langues ? Le 8 octobre 2021, le seigneur Macron a même organisé un sommet Afrique-France à Montpellier, un sommet, curieusement, sans chefs d’État africains, mais destiné à manipuler des jeunes africains étourdis et tiktokés auxquels des intellectuels mercenaires africains ont fait déclamer des dictées préparées comme s’ils étaient des génies d’une grande intelligence, face au grand marionnettiste Macron. Beaucoup de gens avaient été bluffés par la sordide mise en scène visant à manipuler la jeunesse africaine au-delà des jeunes comédiens tiktokés invités.
Ces grand-messes francophones budgétivores qui ne nous servent à rien, illustrent parfaitement l’esprit de dépendance des dirigeants politiques africains qui refusent le développement et la libération des peuples courbés sous le joug des impérialismes.
Les peuples africains devront passer par la révolution et donc par un changement de paradigme (modèle de pensée, conception théorique dominante) pour se libérer de toutes les servitudes qui les humilient comme autant de violences symboliques.
Ayayi Togoata APÉDO-AMAH
