Utilisation des moyens de l’Etat pour la campagne : De la nécessité pour Christian Trimua d’apporter les preuves pour dédouaner son mentor

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  • Faure Gnassingbé ferait-il partie des « brebis galeuses » d’Unir ?
photo@archives utilisée pour illustrer
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(…) Pourvu qu’avant la fin de la campagne présidentielle, on n’apprenne pas aux Togolais que le pays entier a été acheté par le parti Unir et juste prêté aux citoyens. L’inénarrable ministre des droits de l’homme Christian Trimua s’est lancé dans la campagne en même temps que Faure Gnassingbé et vient de rassurer sur l’hélicoptère utilisé pour les déplacements du candidat sortant. On n’attend que les preuves de la Société aéroportuaire pour boucler ce dossier.

Parfois, le silence vaut mille mots. Mais lorsqu’on a la maladresse de sortir certaines choses de sa bouche, il faut surtout veiller à en apporter les preuves. « Nous n’utilisons pas les moyens de l’Etat pour faire la campagne. Même l’hélicoptère qu’utilise le chef de l’Etat dans le cadre de cette campagne a été affrété par le parti UNIR », a avancé Christian Trimua sur une chaine radio. C’était vendredi dernier lors d’une émission.

Selon le dictionnaire, affréter veut dire louer. En d’autres termes, Unir aurait alors loué l’hélicoptère qu’il aurait mis à la disposition de Faure Gnassingbé. Mais quand le même ministre reconnait qu’au sein de ce parti, il y a des brebis galeuses, on peut se demander si Faure Gnassingbé aussi n’en fait pas partie. « Nous avons toujours dit à nos militants que nous ne voulons pas voir des véhicules publics dans nos meetings. Néanmoins, il n’est pas exclu que nous ayons des brebis galeuses qui l’utilisent. Je ne veux pas dire que nos militants sont forcément des modèles, mais c’est une consigne du parti. Le parti n’a jamais utilisé les engins publics et ne les utilisera pas ». Et pour noyer la bourde présidentielle dans un ensemble, le ministre clame : « UNIR dispose d’un important moyen grâce à la cotisation de ses militants. C’est pourquoi vu que notre candidat a à sa disposition un hélicoptère pour ses déplacements lors de la campagne, l’on considère automatiquement qu’il n’y a que l’Etat qui soit capable de le lui octroyer. Nous avons des Togolais qui utilisent des jets privés pour leur propre commodité de chefs d’entreprise au Togo. Donc, il ne faut pas forcément réduire les Togolais à l’Etat quand il s’agit de certains moyens qui peuvent paraitre exceptionnels ».

Où sont les preuves des allégations de Christian Trimua?

Le ministre Trimua s’est même permis de lancer un défi à tous ceux qui accusent UNIR et son président d’utiliser les moyens de l’Etat, de sortir des preuves. Trop facile, venant de la part d’un ministre. Trop puéril aussi.

Dans un système où l’accusé tient à montrer patte blanche, celui-ci n’attend pas que son accusateur apporte la preuve de ses accusations ; il prend les devants pour apporter les preuves contraires, histoire de démolir l’accusation.

Dans le cas présent, et vu que le ministre a pris en exemple des citoyens qui « disposeraient de jets privés pour leur propre commodité de chefs d’entreprises au Togo », il existe la Société aéroportuaire de Lomé Tokoin (SALT) auprès de laquelle des propriétaires privés verseraient des redevances pour l’utilisation de l’espace aérien et autres. Mieux, l’Office togolais des recettes doit pouvoir produire des reçus de taxes et autres impôts versés par le parti Unir qui, selon les dires de Trimua, aurait affrété l’hélicoptère de campagne.

Toujours dans l’optique de montrer sa bonne foi, Unir devrait renseigner le propriétaire auprès duquel l’hélicoptère aurait été pris en location. Toutes choses qui concourent à la transparence dans la gestion des finances publiques.

Abbé Faria

source : Liberté

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