Togo : Quand les policiers « sécurisent » les poches des gens

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Des policiers voleurs à l’oeuvre dans l’enceinte du Collège Saint Joseph à Lomé, Togo, 28 février 2020 | Photo : DR
Des policiers voleurs à l’oeuvre dans l’enceinte du Collège Saint Joseph à Lomé, Togo, 28 février 2020 | Photo : DR
Des policiers voleurs à l’oeuvre dans l’enceinte du Collège Saint Joseph à Lomé, Togo, 28 février 2020 | Photo : DR

Vendredi, les personnes du 3ème âge, à l’appel du patriarche Kpodzro sont descendus dans la rue pour exiger la vérité des urnes à la suite de la mascarade électorale au cours de laquelle Faure Gnassingbé s’est octroyé un score à la soviétique de plus de 72%. Quoi de plus normal que de sortir manifester son indignation après que les spécialistes de la fraude électorale ont une fois de plus frappé un grand coup avec des chiffres fantaisistes qui défient les théorèmes de Thalès et Pythagore réunis. Pendant que les papys et mamies étaient dans les rues, le patriarche, lui a été lui séquestré par les « sécurocrates »de « Faure-vi ». Au même moment, les « Django » (forces de désordre) s’occupaient de manière propre et conventionnelle des manifestants. Chose extraordinaire, dans la fumée de gaz pimenté et de bastonnades, un des agents s’est « faure » illustré avec son talent de « milégo » (pickpocket). Comme quoi, dans la Police, il y a un peu de tout.

« Les soldats ont mis la main dans ma poche et pris mon argent et mon téléphone». Ces propos viennent d’un paroissien de l’Eglise Catholique Sacré cœur junior (Saint Joseph de Lomé) où s’était déroulé « Jacques où es-tu » entre manifestants et forces de « désordre ». Il a été surpris dans l’enceinte de la paroisse par les événements qui se sont déroulés vendredi après-midi. En effet, poursuivant la foule des manifestants qui s’étaient retranchés dans l’enceinte du Collège Saint Joseph, les « kpovito » (agents) sont tombés sur lui. A l’en croire, ces hommes en uniforme se sont jetés sur lui, ont mis la main dans sa poche et pris son argent (dont il n’a pas donné le montant).

Assez extraordinaire. Comme cela, au lieu de faire leur travail avec professionnalisme, les hommes en tenue préfèrent sécuriser les poches des gens. Et puis ils sont partis avec les sous du pauvre. En tout cas, comme ils sont mal payés pour leur job, l’argent aussi va servir à quelque chose. On leur demande juste d’être républicains mais ils préfèrent être UNIRistes en jouant au « milégo » (pickpocket). Le général « El Yarko »doit discipliner ses éléments. Sinon à cette allure, on risque de définir PN comme « pickpocketeur » national au lieu de Police nationale.

Source : Liberté N° 3116 du Lundi 02 Mars 2020

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