Dans une déclaration faite le 11 avril dernier, et dans le cadre de la célébration de la fête des Pâques, le Professeur Aimé Gogué, Président du parti ADDI et candidat malheureux a adressé un brûlot à l’endroit de Mgr Kpdzro et sa dynamique.
Il n’a pas été du tout tendre à face au Prélat qui par ses actes qu’ il pose tous les jours contribuent à diviser un peu plus l’opposition. Voici in extenso la déclaration.
Moins de passions et plus de sérénité dans nos interventions
Chers compatriotes,
En cette période de COVID 19, en dehors du comportement injustifié du Gouvernement qui continue les poursuites judiciaires contre le Dr Agbéyomé, je croyais que nous étions tous plus préoccupés par cette pandémie. Lors d’un meeting de la campagne présidentielle dernière, j’avais dit à des électeurs que vu mon âge, j’avais moralement le devoir de dire à mes concitoyens ce que je pense être «juste/vrai».
J’avais aussi demandé aux militants et sympathisants de mon parti d’éviter des interventions qui contribueraient au renforcement de la division de l’opposition même si des concitoyens se permettent de défendre et propager des idées fausses sur nous. Cependant, en raison de la persistance de comportement désobligeant de certains compatriotes et surtout du fait que ce comportement nuit à l’unicité d’action pour l’alternance, je me sens obligé de violer, et j’espère pour la première et la dernière fois cette, consigne.
Dans la nuit du 8 au 9 avril j’ai suivi, avec un décalage, les échanges sur une plateforme. Les interventions de trois personnes m’ont marqué : i) dans sa conférence de presse dans la journée du 8 avril, Mgr Kpodzro traitait les leaders de l’opposition de corrompus, pour avoir trahi, selon lui, le peuple en échangeant sa quête pour l’alternance et plus de démocratie contre des sommes d’argent reçues du régime en place ;
ii) le «Doyen» Amedegnato, quant à lui, demandait à Mgr Kpodzro d’apporter les preuves de ses accusations et aux leaders de l’opposition d’éclairer la population sur les accusations de Mgr Kpodzro;
et iii) M. Afanoukpoé qui conseillait aux Togolais de cesser les insultes contre les leaders de l’opposition puisque nous avons besoin de chacun d’eux pour réaliser notre objectif commun immédiat : l’alternance.
En ce qui concerne les accusations de Mgr Kpodzro, je suis convaincu qu’il ne saurait apporter de preuve, au plus, il ne peut qu’énumérer des rumeurs. En outre, pour moi, n’en déplaise à des saintes ni touche, compte tenu de la faible propension des Togo lais à financer les activités des partis d’opposition, si un leader de l’opposition prend de l’argent chez quelqu’un du régime pour financer la lutte pour la démocratie, je ne peux pas le condamner.
En outre, je me rappelle que Mgr Kpodzro avait sollicité sans succès, à plusieurs reprises un rendez-vous pour rencontrer le Président de la Republique. En supposant que son vœu avait été exaucé, aurions-nous pu, après leur rencontre, soupçonner notre illustre prélat d’avoir été corrompu par le Président de la République ?
«Doyen» Amedegnato : je suis convaincu que parmi les leaders de l’opposition, la très grande majorité se sacrifie, pour ne pas dire se saignent, pour la réussite de notre lutte. Cependant, comme dans toute lutte et dans n’importe quel pays, il est possible qu’il y ait des exceptions.
Je ne vais pas revenir sur les réserves par la Dynamique Kpodzro sur les efforts déployés par la société civile afin de promouvoir un comportement non conflictuel des candidats de l’opposition lors de la campagne électorale ; je ne vais pas insister sur le refus de la Dynamique Kpodzro d’adhérer au code de bonne conduite lors de la campagne que j’ai proposé aux candidats de l’opposition ; je ne vais pas donner des details sur les dénigrement de candidats de l’opposition lors de la campagne électorale par les responsables de la Dynamique Kpodzro.
Mais la Dynamique Kpodzro veut que cette action commune soit conditionnée par l’acceptation par nous tous de sa victoire. Ce que nous ne trouvons pas nécessaire. Personne d’entre nous ne lui a demandé d’apporter au préalable les preuves de sa victoire, car ni lui ni le Président sortant ne peut le faire. Je suis surpris que des compatriotes clament haut et fort et aves suffisance que le Dr. Agbéyomé a gagné cette élection. Il y a eu tant d’irrégularités qu’il est difficile de qualifier ce qui s’était passé le 22 février d’élection : les PV produits n’ont aucun lien avec la réalité. On ne peut prendre le risque d’accorder du crédit qu’aux resultats des parties du pays limitées au Sud par les communes du Nord des préfectures du Zio et de l’Avé : et là encore ! Peut-on parler d’élection avec ce qui s’est passé dans les Régions des Plateaux, Centrale, de la Kara et des Savanes.
Bonne fin de semaine et n’oubliez pas de suivre les mesures de distanciation et de port de masque pour lutter contre la pandémie de COVID 19.
Joyeuse fête de Pâques dans le respect des mesures barrières.
Tchabouré Aimé GOGUÉ