Qui a assassiné le colonel MadjoulbaBitala ? : Les langues se délient

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Lieutenant-Colonel, Madjoula Bitala

Chef corps du 1er Bataillon d’Intervention Rapide (BIR) établi à Lomé, feu colonel Madjoulba Bitala a été retrouvé mort dans son bureau le 4 mai au matin. Aussitôt, l’information a fait le tour du pays et du monde. Dans les jours qui suivent, ses frères Losso sont sortis dans la préfecture de Doufelgou pour exiger la vérité sur son assassinat. Plusieurs informations ont circulé, tentant de décrire les conditions dans lesquelles le décès est survenu. Certains parlent d’une attaque au couteau. D’autres évoquent un tir tendu. Un haut gradé de l’armée est même cité comme étant l’assassin. Dans cette confusion, le gouvernement ouvre une enquête. Mais en attendant les résultats, un début de vérité apparaît. Il nous vient de l’investigation menée par le confrère « Flambeau des Démocrates », visiblement très introduit dans le dossier.

Les circonstances du décès

Dans son édition spéciale n°637 du samedi 9 mai 2020, le confrère titre :    « togo : comment est assassiné le colonel Toussaint Madjoulba ? Piste d’enquête ». a travers un recoupement bien fourni, le canard de Loïc Lawson nous révèle : « a en croire des sources proches de l’enquête, la méthode utilisée par le tueur fait penser à un travail de professionnel exécuté dans les règles de l’art, à un détail près. Elles précisent que la veille au soir, autour de 22 heures 30, lorsque le colonel a regagné son bureau après avoir terminé ses activités professionnelles et pris son dernier verre, il fut pris en compte par le tueur. Ce dernier, pour accomplir la basse besogne dans la nuit du dimanche à lundi, avait posé une échelle contre le bâtiment derrière les ‘’nacos’’, ouverts ce soir-là du bureau de l’officier. Étant monté sur cette échelle, il a tiré, au moyen d’une arme équipée de silencieux, dans le cou de sa cible. C’est seulement à 5 heures du matin à la découverte du corps que des éléments de l’opj contactés ont débarqué sur les lieux pour faire le constat et par la suite déposer la dépouille à la morgue ». Le confrère précise également que « la balle, selon les examens du médecin légiste (le Togo compte un seul à ce jour) a sectionné les veines du cou de l’officier, qui, en bon militaire, dans une ultime tentative de survie, a bondi mais est tombé à la renverse et heurté une étagère se trouvant dans son bureau avant de s’écrouler dans une mare de sang ».

Une enquête est ouverte

Informées de la forfaiture, les autorités ont mis en place une commission d’enquête. celleci est dirigée par le ministre de la sécurité et de la protection civile, Gal Yark Damehame. a ses côtés, se trouvent le directeur de la Gendarmerie nationale, col Massina Yotroféï, le directeur de la police nationale, Yaovi Okpaoul, et le colonel Kossi Akpovy. Même si la scène du crime a été violée avant que le procureur de la république ne soit informé, le criminel peut être vite identifié. Surtout qu’il a abandonné sur les lieux l’échelle qu’il a utilisée. Une analyse balistique de la balle extraite du corps du défunt et des prélèvements sur l’échelle en question permettra de retrouver l’auteur. Nous sommes à l’ère de la technologie et de tels actes ne peuvent plus restés non élucidés. Mais comme nous sommes au Togo, un pays où les enquêtes aboutissent rarement, beaucoup de personnes se demandent si le gouvernement va nous surprendre cette fois-ci. Le meurtre du commandant d’un corps d’élite de 500 hommes, juste après la prestation de serment du chef de l’etat, sonne très mal. Un nouveau mandat dans ce climat d’insécurité ne rassure pas. Les enquêteurs ont la lourde responsabilité de faire toute la lumière.

Asséyé

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