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Quand Faure Gnassingbé a pris le pouvoir suite à la mort de son père, je venais tout juste d’avoir 15 ans. Sa prise de pouvoir s’est faite dans la violence, avec le massacre de plusieurs centaines de Togolais. C’était un moment de choc pour nous tous. Pourtant, malgré ce traumatisme collectif, j’étais pleine d’espoir. Pleine d’espoir pour mon pays, et surtout pour ma génération.
Vingt ans ont passé. Et quand je regarde autour de moi, je vois une génération brillante mais brisée. Ceux d’entre nous qui avaient fait de bonnes études, dans de grandes écoles à travers le monde, sont aujourd’hui, pour la plupart, condamnés à l’exil pour vivre dignement. Rares sont ceux qui, restés au pays, arrivent à s’en sortir. Beaucoup vivent dans des conditions précaires malgré leurs compétences, leur intelligence et leur dévouement.
Aujourd’hui, nous sommes devenus parents. Et naturellement, une question nous hante : nos enfants vivront-ils les mêmes souffrances que nous ? Vont-ils, eux aussi, devoir fuir
Je rêve d’un Togo où les talents peuvent éclore et servir le pays. Un Togo où ceux qui excellent dans la science, la littérature, la technologie, la médecine, ou l’art, puissent contribuer chez eux, et non ailleurs. Je rêve d’un pays qui reconnaît la valeur de ses enfants et leur donne les moyens de bâtir un avenir meilleur.
Ça fait mal de ne pas pouvoir faire plus, de se sentir impuissant face à tant d’injustice. Mais malgré la douleur, je garde la conviction que le Togo que nous méritons viendra. Il viendra, parce que notre lutte est juste, parce que notre rêve est légitime.
#FaureMustGo
Farida Bemba Nabourema
Citoyenne Africaine Désabusée!
