La France, amie des dictateurs

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 « La France a toujours été du côté des dictateurs », disait Nicolas Sarkozy. L’ancien président de nos ancêtres les Gaulois devrait être psychanalysé. Un lapsus assez révélateur. C’est une lapalissade, l’ancienne puissance coloniale a toujours apporté un soutien aux dictateurs impénitents devant l’Eternel.

Jacques Chirac ne disait-il pas du dictateur togolais Gnassingbé Eyadema qui avait régné d’une main de fer pendant 38 ans qu’il était son ami personnel ?

François Mitterrand n’a-t-il pas déclaré lors d’une visite au président camerounais Paul Biya: «Nous sommes à l’aise avec vous» ?

Jacques Chirac n’a-t-il pas déclaré à propos de Paul Biya : «Nous sommes de vieux amis» ?

Jacques Chirac n’a-t-il pas «chaleureusement félicité» le président Idriss Déby pour sa réélection lors d’un scrutin boudé par l’opposition ?

Jacques Chirac n’était-il pas soupçonné d’avoir reçu de l’argent d’Omar Bongo pour financer sa campagne?

France Hollande n’a-t-il pas déclaré à propos de Sassou Nguesso qu’il « peut consulter son peuple, ça fait partie de son droit», parlant du référendum controversé aux résultats truqués qui a permis au dictateur congolais de tripatouiller la constitution pour se représenter ?

« La France n’a pas d’amis, elle n’a que des intérêts », disait De Gaulle. Justement guidés par les intérêts économiques de la France sur le continent, les pensionnaires de l’Elysée ne s’embarrassent guère de côtoyer ou d’adouber des dirigeants pas très fréquentables. Pendant ce temps, les questions des droits de l’Homme et de la démocratie passent par pertes et profits.

 On a encore vu récemment comment Emmanuel Macron avait adoubé les vieux dictateurs Alassane Ouattara et Alpha Condé qui ont tripatouillé la constitution de leur pays pour se maintenir au pouvoir. 

Ah oui, comme on le voit, la France a toujours été au côté des potentats africains. Cela n’étonne guère qu’Emmanuel Macron décide de dérouler le tapis rouge au jeune doyen de l’Afrique de l’Ouest. 

Thomas Sankara avait raison quand il clamait : « A bas l’impérialisme ! A bas le néocolonialisme ! A bas le fantochisme ! »

Liberté N°3323 du 09-02-21

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