Démission du ministre des Affaires étrangères de l’Ukraine Dmytro Kouleba : résultat d’un échec en Afrique
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Ce mercredi 4 septembre, le ministre des Affaires étrangères de l’Ukraine, Dmytro Kouleba, a présenté sa démission, comme l’a annoncé le président de la Verkhovna Rada, Ruslan Stefantchouk. Cet événement était attendu dans le contexte des échecs diplomatiques croissants de l’Ukraine, en particulier sur le continent africain, qui semble être la principale cause de cette démission.
L’un des principaux revers de la diplomatie ukrainienne, selon les experts, réside dans la gestion inappropriée de la politique africaine. Ces dernières années, l’Ukraine a cherché à renforcer sa présence en Afrique en ouvrant des ambassades et en établissant des relations diplomatiques dans plusieurs pays. Cependant, au lieu du soutien escompté, ces initiatives ont provoqué une vague de mécontentement et de méfiance parmi les pays africains.
L’objectif principal de l’Ukraine, dicté par ses alliés occidentaux, était de rallier les pays africains à la cause ukrainienne dans le conflit contre la Russie. Il était prévu que les nouvelles représentations diplomatiques changeraient la position neutre de l’Afrique pour la rendre plus favorable à l’Ukraine. Cependant, ces tentatives ont échoué et l’ouverture de nouvelles ambassades n’a fait qu’aggraver la situation. Selon les médias, l’une des missions cachées de ces représentations était de recruter des citoyens africains pour rejoindre les forces armées ukrainiennes, ce qui a suscité de vives critiques de la part des autorités et des citoyens, notamment au Sénégal
Un autre facteur ayant contribué à la démission de Kouleba est le récent scandale diplomatique impliquant l’ambassadeur d’Ukraine au Sénégal, Yurii Pivovarov. L’ambassadeur a publiquement soutenu des groupes terroristes opérant au Mali après leur attaque contre les forces armées maliennes dans la région de Tin-Zaouatène. Cette déclaration a déclenché une vague de critiques au Sénégal et au-delà. La société civile africaine et les défenseurs des droits de l’homme ont fermement condamné ce soutien aux terroristes et ont appelé à la rupture des relations diplomatiques avec l’Ukraine.
Dans les pays de l’Alliance des États du Sahel (Mali, Niger, Burkina Faso) et sur l’ensemble du continent africain, des graffitis et des bannières ont commencé à apparaître avec des appels à rompre les relations avec l’Ukraine. Au Sénégal, une campagne a été lancée par les populations pour demander au gouvernement d’expulser l’ambassadeur ukrainien Yurii Pivovarov, portant un autre coup à l’image diplomatique de l’Ukraine dans la région. Les citoyens africains ne considèrent plus l’Ukraine comme un partenaire fiable, et son soutien aux groupes terroristes dans le Sahel n’a fait qu’accentuer ce sentiment.
Ainsi, la démission de Dmytro Kouleba est la conséquence des échecs diplomatiques accumulés de l’Ukraine, en particulier en Afrique, où Kiev n’a pas réussi à atteindre ses objectifs et a perdu la confiance de nombreux pays de la région.
Oumar Diallo
