Le couvre-feu décrété à Lomé et ses environs mercredi 1er avril dernier, dans le but de lutter contre la pandémie du COVID-19 au Togo, est entré en vigueur depuis 72 heures déjà. Deux jours après l’instauration de cette mesure, le ministre de la Sécurité et de la protection civile, dresse un premier bilan.
Dans un communiqué rendu public samedi 4 avril, le Général Yark Damehane a exprimé sa satisfaction quant au respect de la prescription par les citoyens. Il salue également le travail de la force spéciale « anti-pandémie » mise en place et composée de cinq mille (5000) agents des forces de l’ordre et de sécurité pour veiller au respect de la mesure de couvre-feu.
« Aux premiers jours de sa mise en oeuvre, il apparaît d’une part que dans l’ensemble, une grande majorité des populations de notre capitale respecte scrupuleusement cette mesure imposée par les contraintes d’urgence sanitaire du moment. D’autre part, certains concitoyens faisant fi du couvre-feu, se retrouvent encore dans les rues aux heures interdites, sans motif ni raison valable. De même, il nous a été rapporté de plusieurs sources concordantes, des cas de bavures et d’exactions commises par certains éléments des forces de l’ordre et de sécurité appelés à faire respecter les décisions du gouvernement dont le couvre-feu », a indiqué le ministre dans son communiqué.
Le Ministre de la Sécurité et de la Protection Civile, a profité de l’occasion pour inviter les citoyens « récalcitrants » à emboîter le pas de la majorité, en respectant à leur tour le couvre-feu.
Aux agents des forces de l’ordre et de sécurité qui s’adonnent à des exactions et à des voies de fait, le Général Yark Damehane les a appelés à faire « preuve de professionnalisme » et au respect des normes déontologiques dans l’application de toutes les mesures prises par le gouvernement.
« En tout état de cause, aucun cas de voies de fait sur un quelconque citoyen ne restera impuni », précise le ministre qui invite les citoyens à saisir le numéro court « 1014 » afin de signaler toute sorte de violence exercée par un élément des forces de l’ordre sur les usagers.
Raphaël A. / afreepress