Elle n’est ni une Marine Le Pen, ni une Claude Chirac mais Essy Jocelyne Kodjo porte bien son nom.
Fille aînée de l’ancien Premier ministre Gabriel Agbéyomé Kodjo, Essy fait partie de ces grandes dames qui savent se faire «petites » malgré l’immensité de leur talents et la lourde charge de leur patronyme.
A 40 ans, celle qui, en 2010, a abandonné une carrière prometteuse au Canada pour construire son rêve togolais fascine par son parcours et son courage.
Nisha vous propose ce qu’il faut savoir sur celle qui aurait pu être « la fille du président »…
Chef d’entreprise
Quand elle a quitté son poste de fonctionnaire dans un programme d’assistance-emploi du gouvernement canadien en 2010, Essy Kodjo avait un plan en tête : être à la tête de sa propre entreprise.
Aujourd’hui cette ancien de HEC Montréal (une école de commerce) est PDG de Perles & Pagnes, une entreprise de création artisanale, maroquinerie et produits d’usage courant.
Un choix de cœur et de raison puisqu’il permet à Essy d’ allier sa passion pour le pagne africain à ses compétences en Commerce.
Divorcée et Chrétienne
Divorcée et sans enfant, après vingt ans de vie en couple, celle qui dit s’être battue pour se faire « son » nom estime avoir toujours eu le soutien de Dieu.
Catholique, comme son père, Essy qui revendique une personnalité un peu complexe est une grande idéaliste qui vit entre les bouquins et les affaires.
Tel père, telle fille
S’il y a un trait que Essy reconnait avoir hérité de son père c’est bien « sa ténacité ». La première née des Kodjo loue l’éducation et les valeurs reçues de ses parents, parmi lesquels le respect, l’amour d’autrui, la persévérance, et admet que ses premiers pas dans la vie ont été par eux assez bien balisés.
Néanmoins, estime-t-elle avoir très tôt pris sa vie à bras le corps et continuer d’ailleurs jusque-là de faire par elle-même ses preuves.
La politique oui, mais pas comme Papa
À l’écouter et à y penser, Essy Kodjo veut faire bouger les lignes de la structure économique de son pays, surtout de l’artisanat. Pour elle, cela passe par la valorisation, l’innovation et la modernisation du secteur artisanale pour plus de justice sociale.
Loin d’envisager une carrière politique comme son père, celle qui peut être considérée comme une kantienne estime que lutter pour changer le regard de la société sur l’artisanat et en améliorer les codes est un combat non moins politique.
Elom Duvor
source : Nishamag