« Ce dimanche 17 mai 2020, mon épouse et moi avons accompli notre devoir civique en votant dans le cadre des élections communales et municipales. Celles-ci consacreront l’avènement d’une nouvelle mandature d’élus qui auront, au niveau décentralisé, la charge de la gestion de nos cités. C’est pourquoi il est important pour chacun de nous d’exprimer son droit de vote, pour choisir les femmes et les hommes qui conduiront les destinées de nos villes ». C’est le message de Patrice Talon après avoir exprimé son vote pour le compte des élections municipales au Bénin dans une école publique de Zongo-Ehuzu de Cotonou. Malgré les grands risques de contamination de masse au coronavirus, les Béninois se sont rendus aux urnes dimanches 17 mai pour l’élection des conseillers dans les 77 communes du pays.
Comme mauvais présage en plus de Covid-19, dix candidats sont décédés avant le jour du scrutin. On décompte 01 à Cotonou, 01 à Sémè-Kpodji, 01 à Adjarra, 02 à Avrankou, 01 à Tempégré, 01 à Kandi, 01 à Comé et 01 à Boukoundé. Un scrutin pour lequel l’essentiel de la campagne électorale s’est déroulé sur les médias et les réseaux sociaux. Le contact avec la population pour expliquer les projets de société n’a pu se faire en raison de la pandémie de coronavirus.
Du coup, on a enregistré une très faible affluence pour deux raisons. Primo, les gens ont peur pour leur vie et ne veulent en aucun cas risquer leur vie juste pour l’élection des conseillers municipaux.
Secundo, ce scrutin tout comme les législatives du 28 avril 2019, est une farce du fait que la plupart des partis d’opposition sont exclus par des lois taillées sur mesure. Quelle fiabilité pour un scrutin dans ces conditions ? Sous Talon, le Bénin a sérieusement reculé dans les pratiques démocratiques.
Il est en plein dans les dérives autocratiques qui font craindre le pire pour ce pays longtemps classé parmi les modèles de démocratie en Afrique de l’Ouest
Comment peut-on oser exposer ses concitoyens en pleine pandémie ? Malgré les appels au bon sens, Patrice Talon a foncé droit dans le mur. Pourtant, la Guinée d’Alpha Condé et le Mali d’Ibrahim Boubacar Kéita (IBK) ont déjà fait l’amère expérience avec comme conséquence des décès des autorités. Pourquoi le Bénin ne peut-il pas tirer leçons des autres pays ?
C’est regrettable que pour des desseins politiques macabres, on sacrifie ses concitoyens dans ces conditions. Et les pays voisins du Bénin, sans le vouloir vont partager les risques de cette comédie électorale.
Honoré Adontui
Source : Le Correcteur
Je dis hein . Cest au togolais de venir donner des leçons de démocratie aux béninois? On est ou là ? Quoi qu il en soit ,il est là car nous l’avons élu. Et depuis le début de la pandémie il existe d’autres états qui ont organisé des élections. I a foncé dans le mur taoun. Va écrire ca sur Eyadéma si tu es courageux. Chacun gère ses problèmes. Talon est le notre, il.sera résolu en son temps. Comptez sur nous . Il ne joue a aucun jeu.. il exerce ses fonctions….
De quoi je me mêle?
Oui mon frère chez nous au Togo la démocratie n’existe même pas… Seulement la grosse gueule des médias du parti vomis depuis plus de 50ans ….une population prise en otage malheureusement… Au moins au Bénin on entend parler le chef. Chez nous c’est un sourds muets…. S’il plaît à Dieu on aura la chance de jouir aussi du changement